Plantation des premiers arbres du plan « 1 MILLION D’ARBRES PLANTES EN REGION SUD D’ICI 2021 », à Aubagne – Crédit photo F. GARUFI

« Avec plus de 50 % de forêts composant son territoire, la région Sud est la région métropolitaine la mieux dotée en biodiversité et la deuxième la plus boisée de France. Fragilisé par les activités humaines et toujours plus confronté aux pollutions comme au changement climatique, ce patrimoine d’exception nécessite des mesures d’ampleur pour sa préservation et sa valorisation ! ».

C’est avec ces mots que Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France, introduit le lancement du Plan « 1 MILLION D’ARBRES PLANTES EN REGION SUD D’ICI 2021 », à Aubagne.

 Le Plan Climat régional « Une COP d’avance » une stratégie en faveur de l’environnement

« Depuis deux ans, le Plan Climat régional « Une COP d’avance » constitue notre stratégie en faveur de l’environnement et conduit nos réalisations dans ce domaine. Pour cela, nous y consacrons 25 % de notre budget en 2019, soit 450 millions d’euros ».

Irriguer nos politiques d’aménagement

« Le Plan « 1 million d’arbres plantés » est l’une des actions phares inscrites dans notre « COP d’avance ». Désormais, les mesures visant à multiplier et privilégier les plantations, les espaces végétalisés, les trames vertes et bleues sur notre territoire, doivent toujours plus, irriguer nos politiques d’aménagement. Dans le but aussi d’impulser et d’accompagner les actions de l’ensemble de nos partenaires »

« Qualité de l’air, réduction du bruit, gestion de l’eau, climatisation naturelle et ombrage, lutte contre les pollutions… les sites arborés répondent en effet à un enjeu majeur de bien-être et de santé publique »

« A long terme, notre vision est claire : il s’agit de faire de la région Sud, la première région à atteindre la neutralité carbone en 2050 ! »

Discours de Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France lors du lancement du Plan « 1 million d’arbres plantés en région Sud d’ici 2021 »

La région Provence Alpes Côte d’Azur, c’est 3 marques monde, 25 % d’espaces protégés, 1 000 kilomètres de côte, 300 jours de soleil par an, 50 % d’espaces boisés.

Deuxième région la plus boisée de France, avec 1,6 millions d’hectares

Fort de ce constat, quand j’ai été élu Président de la Région j’ai voulu donner du sens à son action. J’ai souhaité que les 5 millions d’habitants se sentent bien, et que cette région devienne une référence en matière de préservation et de bonne gestion de la ressource, de croissance verte et de préservation de la biodiversité.

Avec l’ensemble de ma majorité, nous avons voté un grand Plan climat « une COP d’avance » articulé autour de cinq axes et se déclinant en 100 mesures concrètes.

Plus de 25 % de notre budget d’intervention, soit plus de 450 millions d’euros en 2019, sont consacrés à ce Plan. D’ici à la fin du mandat, cette proportion aura atteint plus d’un tiers.  

Reflet d’une prise de conscience collective, d’un besoin de la population de manger mieux, de respirer mieux, de vivre mieux.

Ce sont des actions concrètes sur notre territoire telles que :

  • nos lycées équipés de toitures photovoltaïques,
  • le Plan « Escale Zéro Fumée » avec l’ensemble des ports des trois métropoles, Nice, Toulon et Marseille, équipés de branchements électriques afin d’éviter les fumées polluantes des navires à quai,
  • des bornes électriques tous les 100 kilomètres pour recharger facilement nos véhicules électriques,
  • ou encore un dispositif de plantation d’un million d’arbres, notamment dans les villes, afin de capter le maximum de CO2.

Mais cette politique environnementale rayonne bien au-delà de la région. A l’international, la COP d’avance a pu se matérialiser par les actions suivantes :

  • la Région Sud est devenue membre du R20. Cette instance internationale présidée par Arnold SCHWARZENGGER réunit les régions les plus engagées au niveau de l’environnement. Un accord entre le R20, Roland Garros et la Région Sud est en cours de finalisation afin de valoriser la politique environnementale de la Région Sud, notamment autour de la forêt,
  • signature d’un accord historique avec l’Etat du Costa Rica en Février 2019 autour de la biodiversité, de l’écotourisme, de la gestion de l’eau et de la formation. Cet accord permet de valoriser ce patrimoine naturel d’exception qui représente plus de 700 millions d’euros de retombées économiques et 500 000 emplois. Cet accord est unique, et, pour la première fois, une Région française se marie avec un Etat étranger,
  • dans le cadre des déplacements à l’étranger, nous avons jumelé nos espaces protégés. Au Costa Rica, le Parc de Port Cros avec le Corcovado et le Parc de Camargue avec Terraba Sierpe. Au Liban, le Parc Régional du Verdon avec le Parc de Jezzine. En Tunisie, la Tour du Valat avec les Iles de Chickly. Au Maroc, le Parc du Luberon avec Bouachem, et au Japon, le Mont Fuji avec le Parc de la Sainte-Baume.

La forêt est un axe fort de ce Plan climat et joue un rôle primordial dans le processus d’adaptation et d’atténuation du changement climatique

Elle stocke 50 % des émissions régionales de gaz à effet de serre.

Chaque année, nous consacrons 7,5 millions d’euros à la politique forestière régionale :

  • à travers les conventions avec les gestionnaires de forêts tel que l’Office National des Forêts, l’Association des Communes Forestières, ou encore le Centre Régional de la Propriété Forestière,
  • à travers le Plan « Guerre du Feu » qui vise notamment à prévenir le risque incendie grâce à la Garde Régionale Forestière, ou l’incitation aux communes à appliquer les obligations légales de débroussaillement ou le financement des pistes et citernes DFCI pour plus de 2 millions d’euros,
  • à travers le développement des filières bois construction, industrie et énergies.

Les bienfaits des arbres ne restent plus à démontrer :

  • les arbres agissent comme de véritables éponges. Ils jouent le rôle de filtre pour l’air et l’eau en absorbant plus de 80 % des nitrates,
  • les arbres nous protègent des risques naturels en captant une partie des fortes pluies,
  • l’arbre est un puits de carbone qui peut stocker entre 7 et 21 kg de CO2 par arbre et par an,
  • en ville ils luttent contre l’effet « îlot de chaleur » en diminuant les températures jusqu’à plus de 10 degrés. Ils améliorent sensiblement le bien-être des habitants, leur santé, et rendent la ville plus agréable, apaisée en augmentant l’attractivité des villes,
  • enfin, ils sont un vecteur économique essentiel. La filière bois emploie plus de 21 000 personnes en région Sud. 100 000 euros investis dans les espaces verts en milieu urbain permettent de créer 1,4 emplois (contre 0,4 dans le bâtiment ou le génie civil par exemple).

Premier volet de ce programme ambitieux : 200 000 arbres en milieux urbains et péri-urbains

200.000 arbres plantés : un arbre par lycéen – Crédit photo F. GARUFI

Ce programme ambitieux « 1 million d’arbres », soit 1 arbre pour 5 habitants, auquel nous consacrons 3 millions d’euros d’ici 2021 a pour objectif de planter 200 000 arbres en milieux urbains et périurbains, pour les Communes ou EPCI, l’aide de la région s’élèvera à 80 % : dans des nouvelles zones non arborées, pour remplacer les arbres malades ou planter des vergers dans les fermes urbaines, les jardins partagés.

Nous exigeons que les espèces plantées soient obligatoirement des espèces locales adaptées au climat méditerranéen et nécessitant peu d’arrosage.

Ce chiffre n’est pas lancé au hasard, puisqu’il correspond à un arbre par lycéen.

Ce sont d’ores et déjà 20 communes qui se sont positionnées sur ce dispositif avec plus de 50 000 promesses de plantation.

La Métropole de Marseille, la Métropole de Nice, La Métropole de Toulon, la Colle-sur-Loup, Embrun, la Londe-les-Maures, le Cannet-des-Maures, Cavaillon, Lettret, les Arcs-sur-Argens, Aubenas-les-Alpes, Montfort-sur-Argens, Sisteron, Maillane, Ansouis, Peynier et bien sûr Aubagne avec son projet de planter 100 arbres dans les lieux de petite enfance comme les crèches et les écoles.

Micocoulier, pin pignon, chêne, érable, olivier, arbre de Judée, autant d’espèces qui sont préconisées par notre comité d’expert et qui sont sélectionnés par ces maires. Ce comité d’experts pour les plantations urbaines est composé :

  • d’un expert paysagiste,
  • d’un spécialiste en écologie urbaine,
  • d’un représentant de l’Office National des Forêts,
  • d’un représentant de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse,
  • d’un représentant de l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture.

Il se réunira 2 fois par an afin d’évaluer l’avancement du dispositif et les impacts en termes de réduction carbone. Et je vous remercie vivement pour votre présence.

Second volet : 800 000 arbres en forêt via un dispositif d’aide financière dédié aux propriétaires forestiers privés et publics

A cause du changement climatique nos forêts dépérissent, et lorsque la régénération naturelle ne fonctionne pas, les plantations deviennent essentielles.

Grace au partenariat avec l’Office National des Forêts, avec l’Union régionale des Communes forestières, avec le Centre régional de la Propriété Forestière et avec l’interprofessionnelle FIBOIS, ce sont plus de 500 000 plantations en forêt qui sont d’ores et déjà programmées pour 2020.

En forêt privée, on peut citer la plantation de chênes liège et cormiers dans les forêts du Var. 10 hectares correspondants à 5 800 plants doivent être plantés à Vidauban, Ramatuelle, la Croix Valmer, Hyères et Bormes-les-Mimosas.

Sur les autres départements, le Centre Régional de la Propriété Forestière prévoit 200 000 plantations d’arbres. Ces plantations expérimentales résisteront au changement climatique telles que l’Aulne de Corse, le Chêne vert, le Frêne à fleur ou encore dans la famille des résineux ; le Cèdre de l’Atlas Douglas vert, Pin de Bosnie, et le Sapin de Céphalonie.

En forêt publique, il est prévu de réaliser des plantations de 25 000 plants et de 340 000 semis qui vont se régénérer naturellement grâce aux travaux prévus à cet effet. On peut citer les travaux de régénération du Mélèze prévus dans les Hautes-Alpes sur les communes de Montclar, Crévoux, Savines-le-Lac, Chorges, Puits-Saint-Vincent et Réotier.

Les dispositifs régionaux existants tels que le Plan palmier, les plantations de vergers (pommiers, poiriers, abricotiers, pêchers, amandiers, cerisiers) sont d’ores et déjà intégrés dans le dispositif « 1 million d’arbres ».

Aujourd’hui, ce sont plus de 280 000 arbres vergers qui ont été financés depuis 2017, -100 000 en 2017, 100 000 en 2018 et 80 000 en 2019, -soit un total de 540 hectares plantées avec une moyenne de 500 arbres plantés par hectares.

Un second collège d’expert pour la partie plantation en forêt sera sollicité pour suivre ces plantations, et sera composé :

  • d’un représentant de l’Office National des Forêts,
  • d’un représentant du Centre Régional de la Propriété Forestière,
  • d’un représentant de l’Union régionale des associations de communes forestières,
  • d’un représentant de l’interprofession régionale Fibois sud, – d’un représentant de l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture,
  • et d’un représentant de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.

De plus, la Région demandera que tout projet d’aménagement qu’elle financera comprenne au moins 20 % d’espaces végétalisés et que tous nos lycées plantent l’année prochaine au moins 5 arbres dans la cour de leur établissement.

« Plus qu’un simple dispositif, ce Million d’arbres s’inscrit dans la durée, et permettra de capter l’équivalent des émissions de CO2 issues de l’ensemble des voitures de la métropole marseillaise

La France s’est engagée à atteindre une neutralité carbone en 2050.
Cette mesure associée au Plan climat permettra d’atteindre cette neutralité en 2035 ! 
Nous gagnerons 15 ans sur cet objectif grâce à cette COP d’avance ! ». 

Renaud Muselier