​Coutumier de la mesure rétrospective des différents marchés de l’immobilier en Provence, l’OIP a initié avec Christian de Bénazé président de la Commission prospective et représentant le Pôle Habitat FFB, son principal artisan, une étude statistique produite par  l’INSEE pour parler de l’avenir de l’immobilier sur la métropole Aix-Marseille-Provence !

40 000 ménages exclus des marchés du logement à fin 2024 par un effet domino

La flambée du prix du neuf, génèrera la mise à l’écart des ménages des différents marchés. Les recalés achèteront dans l’ancien où l’offre n’est pas extensible enclenchant  un facteur de hausse des prix sur ce segment. A terme ils se tourneront vers le locatif, un départ en périphérie ou l’abandon de leur projet avec un effet péjoratif sur l’état des stocks et l’aggravation des tensions sur l’ensemble de l’immobilier métropolitain. Les causes de hausses des prix sont conjoncturelles : coûts de construction et de rénovation (matériaux, énergie), taux d’intérêt à la hausse, le bas carbone a un prix aussi et l’arrivée de nouveaux habitants qui bousculent le rapport entre offre et demande, tous ces points augmentent des prix déjà chers.

Arnaud Bastide, président de l’OIP pointe la politique locale : « A Marseille il y a eu 60 % de refus de permis de construire en 2021, quand la moyenne des refus se situe entre 15 % et 20 % dans les grandes métropoles. Or le logement est fait partie de l’attractivité des territoires ».

Variation prévisionnelle des prix sur 3 ans

  • Appartement T3 neuf : + 28 %
  • Appartement T3 ancien : + 8 %
  • Appartement T3 location : + 7 %
  • Maison 3 chambres neuf : + 14 %
  • Maison 3 chambres ancien : + 9 %

Simulation d’une situation d’un couple avec 1 enfant à la recherche d’un T3

En 2021, il doit atteindre nécessairement un revenu annuel de 41 300 €.
Dans 3 ans, cette même requête se chiffrera à 56 000 € pour accéder à un prix d’achat en hausse de 28%…
En 2021, 51 % des ménages sont solvables pour acquérir ou louer un logement et, seuls 30 % en 2024…

L’OIP, propose un panel de solutions comme une fiscalité encourageante pour les primo-accédants modestes, un bonus TVA pour les communes bâtisseuses, ou sur le long terme, une maitrise du foncier public, une opération de revitalisation du territoire encouragée par de la défiscalisation en réhabilitant l’existant, ou créer un véritable statut du bailleur privé.

En message de conclusion, les acteurs du logement, par la voie du président Arnaud Bastide, souhaite une réhabilitation de « l’acte de construire » dans sa globalité : « Positiver le logement de qualité, le logement social, le logement étudiant …pour en créer les conditions au meilleur accès des populations locales. ».