Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France, a dressé le bilan de la Stratégie Economique Régionale, deux ans après son adoption en 2017.

Ce schéma régional constitue la feuille de route de la Région et de l’ensemble des acteurs institutionnels au service de la croissance et de la bataille pour l’emploi.

À cette occasion, Martine Claret, présidente de Horus Pharma ainsi que Jérôme Fabre, président de la Compagnie Fruitière sont intervenus pour témoigner de leur accompagnement par la Région Sud.

En mars 2017, avec l’ensemble de ma majorité, nous votions un ambitieux Schéma de développement économique au service de la bataille pour l’emploi, avec trois objectifs :

  • Créer plus de valeur ajoutée,
  • Favoriser l’innovation,
  • Développer l’emploi privé.

Sept engagements et trois principes clefs pour simplifier la vie des patrons, mieux les accompagner, concentrer nos efforts sur nos filières stratégiques, fini le tiroir-caisse.

Et, en « fil vert », l’adaptation au changement climatique à travers mon Plan climat « une COP d’avance ».
Cinq axes, 100 mesures, 1,5 milliard d’euros sur la mandature.

Notre rôle a été de créer un écosystème propice aux développement économique du territoire et aux chefs d’entreprise, en leur donnant les clefs pour réussir, créer des emplois et renforcer notre attractivité.

Plus de 80 % des actions prévues dans notre Schéma mises en œuvre depuis 2017. 

Sur le terrain, auprès des entreprises, les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Plus d’emplois privés : + 25,6 % en région depuis 2015,
  • Pour la première fois en 10 ans, le taux de chômage passe sous la barre des 10 % (9.8 % au deuxième trimestre 2019). Il baisse de 1,7 % depuis 2015,
  • En 2018 ; hausse de 19,2 % de création d’entreprises en région Sud sur un an contre 16,9 % au national, c’est la meilleure progression des régions métropolitaines (- 5,10 % en 2015),
  • Nos TPE-PME régionales se portent mieux avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de croître. Plus 3,2 % sur un an au premier trimestre 2019, supérieur de 0,6 points de la moyenne nationale (du jamais vu depuis 2015).
  • Hausse de 17 % des dépenses d’investissement dans l’industrie contre +1,1 % en 2015,
  • Les entreprises régionales réalisent 14 % de leur chiffre d’affaires à l’international, contre 10 % en moyenne pour celles de province !

En trois ans notre région s’est transformée… Elle est devenue le terrain de jeu privilégié de nombre d’incubateurs comme celui de l’Occitane (OBRATORI) ou de la CMA CGM (Ze box…), d’industriels qui décident de s’implanter en région (Sartorius, Ceva…) ou de startups de la tech qui quittent la Silicon Valley et choisissent la région Sud (à Sophia Antipolis, l’entreprise Symphonie).

Les chiffres ne mentent pas et témoignent d’une stratégie économique régionale qui va dans le bon sens. Mais si la tendance est bonne, nous ne relâchons pas pour autant nos efforts.

Pour chaque besoin, la Région Sud propose une solution. Aucun entrepreneur n’est laissé sur le bord du chemin. De la création de l’entreprise à sa transmission, en passant par son développement et la conquête de nouveaux marchés, l’aide au recrutement ou l’accès au Très-Haut Débit, à chaque besoin sa solution. Sans Très-Haut Débit, il ne faut pas espérer attirer les entreprises et devenir la première smart région d’Europe. C’est un chantier prioritaire, que nous menons avec Chantal Eyméoud et Françoise Bruneteaux, pour garantir un accès au déploiement du Très-Haut Débit et au numérique pour tous !  La Région a investi 33,3 millions d’euros dans le déploiement du Très-Haut Débit. L’ensemble du territoire devrait être couvert à horizon 2022-2023.

Concernant l’amélioration des déplacements quotidiens. Comment attirer les entreprises si vous ne pouvez pas circuler correctement et arriver à l’heure au travail ? Nous avons amélioré la régularité des TER (88,6 %), nous investissons dans les infrastructures telles que la Ligne nouvelle, ligne Cannes-Grasse, liaison Aix-Marseille (173 millions d’euros).

Nous accompagnons nos entreprises pour capter les fonds européens à la Région mais aussi à Bruxelles. Cette proximité est stratégique, avec le lancement d’un dispositif d’accompagnement gratuit à la rédaction de candidatures européennes. Il faut savoir parler l’européen.

Résultat, nous sommes passés de 500 millions d’euros à 3 milliards d’euros.

Par exemple, quelques projets accompagnés : Qanta, dans les Bouches-du-Rhône, 2 millions d’euros, ou Mini Green Power, dans le Var, 200 000 euros.

Nous accompagnons les entreprises à l’international avec la Team France Export Région Sud mais aussi sur des salons (CES, Bourget, Viva tech…). Plus de 500 entreprises ont été accompagnées sur des salons ou missions depuis 2016.

Comme par exemple à Tokyo d’où je reviens, où un partenariat a été signé entre Idéol et TAISEI, l’un des principaux groupes de BTP japonais.

Avec notre Team Export Région Sud, nous avons pour objectif 5 000 entreprises prospectées par an, 500 coachées et une centaine accompagnée avec, dans notre parcours. Près de 80 ont été accompagnées depuis décembre 2018. Nous en visons une centaine en 2020 !

Le financement, c’est le nerf de la guerre de tout patron. En créant notre FIER (le Fonds d’Investissement pour les Entreprises de la Région), nous avons mis en place 13 outils qui répondent à tous les besoins des entrepreneurs. Nous avons créé un grand fond d’investissement pour entrer au capital des entreprises, « Région Sud investissement », désormais doté de 63 millions d’euros dont 33 millions d’euros de Fonds européens. Je salue Alain Lacroix, son Président.

L’objectif est d’atteindre 300 millions d’euros sur la mandature pour aider plus de 15 000 entreprises.

Déjà, plus de 10 000 entreprises ont été aidées pour 170 millions d’euros engagés et 30,4 % des fonds sont consacrés au financement des activités vertes.

Pour se développer, encore faut-il pouvoir embaucher des gens bien formés.

Nous avons refondu notre politique de formation professionnelle pour répondre aux besoins des entreprises et lancé un fonds d’innovation pour former aux métiers de demain, qui a permis l’implantation en région Sud d’écoles de formation au numérique comme Simplon, ou la Plateforme.

En 2018, nous avons un taux de retour à l’emploi dans les 6 mois de 69 % contre 48 % en 2016.

Avec « 1 parrain, 1 emploi », nous guidons nos jeunes sur le chemin de l’emploi. Plus de 500 jeunes ont été parrainés, dont 87 % ont pu accéder à l’emploi.

Je remercie le top 20, et son patron Denis Philippon, représenté par Jérôme Fabre, qui a largement joué le jeu et contribué à la réussite de cette opération.

Avec nos 8 Opérations d’Intérêts Régional, nous accompagnons de grands projets à voir le jour pour permettre un développement économique équilibré des territoires. Elles doivent nous permettre d’investir 1 milliard d’euros dans l’économie régionale, de créer 50 000 emplois et d’attirer 500 entreprises nouvelles.

Déjà 890 millions d’euros de perspectives d’investissements sur les filières stratégiques liées aux Opérations d’Intérêt Régional, près de 400 millions d’euros sécurisés pour 43 projets, 200 entreprises nouvelles attirées et 29 000 perspectives d’emplois.

Et de vraies réussites comme l’implantation de l’incubateur de l’Occitane ou la Cité de l’innovation

« Naturalité » à Avignon (4 millions d’euros sur l’Opération d’Intérêt Régional « Naturalité »), la structuration de la filière GNL (Opération d’Intérêt Régional « Economie de la mer »), le Campus de l’industrie du futur Henri Fabre (Opération d’Intérêt Régional « Industries du futur »).

 

L’agriculture, c’est un poids majeur de l’économie régionale, nous accompagnons les agriculteurs qui créent de la richesse et de l’emploi.

L’agriculture en région Sud, c’est 25 % de la superficie régionale en terre agricole, 38 500 emplois directs, 100 000 emplois indirects, 500 agriculteurs qui s’installent sur notre territoire chaque année, 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Chaque année nous consacrons 2,5 millions d’euros pour moderniser les exploitations agricoles. A travers le Plan serre par exemple, ce sont des aides européennes et régionales qui permettent d’améliorer les performances énergétiques en réduisant ainsi l’utilisation de produits phytosanitaires.

L’économie doit désormais rimer avec écologie. Nous aidons les territoires et entreprises à prendre le virage de la transition écologique en proposant des outils adaptés à leurs besoins comme le Parcours performant responsable.

Depuis 2016, plus de 400 entreprises engagées dans les accompagnements à la responsabilité sociétale et l’économie circulaire et 3 000 entreprises impactées.

Nous avons par exemple permis l’implantation en région du premier incubateur dédié à l’économie circulaire et à la transition écologique « Incoplex Green Sud ».

Tous ces outils et bien d’autres, vous les retrouvez sur notre portail entreprises.maregionsud.fr. Et un numéro vert est à votre disposition, le 0 805 805 145.

Il s’agit là d’un guichet unique pour les entreprises de la région.

Près de 6 000 entrepreneurs ou futurs entrepreneurs ont déjà été accompagnés, dont un tiers pour créer leur entreprise. Une réponse à vos questions en quelques clics.

Vous l’aurez compris. Si vous avez un projet sérieux et que vous êtes motivés, nous sommes là pour vous aider.

Quelles priorités pour les mois à venir ?

En 2020, nous mettons l’emploi, l’industrie, l’attractivité et la transition numérique au programme.

Concernant l’emploi, nous avons mis en place « Mon coach RH » qui sera opérationnel en tout début d’année. Pourquoi ?

Lorsque nous écoutons les chefs d’entreprise, c’est souvent le même refrain : « je n’arrive pas à recruter ». Embaucher et cibler le bon profil demeure bien souvent le parcours du combattant pour la TPE-PME.

Une enquête 2019 de Pôle emploi révèle que, sur 261 500 projets de recrutement régionaux, 44 % sont jugés difficiles par les employeurs. Notre solution est « mon coach RH ».  Il s’agit d’un accompagnement au recrutement par un expert, sur 3 jours pour permettre 200 embauches. Candidature simple en ligne sur entreprises.maregionsud.fr

 

Au sujet de la reconquête industrielle, notre objectif est d’accompagner d’ici 2022, 500 industriels à l’industrie du futur grâce à notre dispositif « Région Sud industrie 4.0 », qui sera opérationnel début 2020.

Cela s’ajoute à l’ensemble des outils déployés au service des industriels que sont nos 8 territoires d’industries, nos ambassadeurs french Fab, l’Opération d’Intérêt Régional « Industries du futur », etc.

Nous avons construit ce parcours avec les industriels et les acteurs économiques et notamment l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie et son Président, Thierry Chaumont.

6 millions d’euros par an y sont consacrés pour permettre à l’industriel d’avoir un accompagnement de A à Z à l’industrie du futur et de financer son outil de production, son imprimante 3D ou de son robot. Un soutien priorisé aux entreprises des territoires d’industrie.

La compétition entre les régions européennes est très forte, le rayonnement économique de la région Sud est un enjeu majeur.

Notre agence régionale risingSUD présidée par Bernard Deflesselles a été reformatée, ses missions recentrées et son image renouvelée.

Elle est désormais le bras armé de la Région pour accélérer la croissance des entreprises et leur développement à l’international, déployer les projets structurants et attirer les investisseurs et les talents.

Nous souhaitons l’ouvrir encore davantage aux collectivités et partenaires économiques pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité des territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Un coup d’accélérateur sera mis sur l’accueil de grands investissements comme Sartorius ou encore CEVA que nous avons inauguré avec le Premier ministre jeudi dernier, et l’accompagnements des entreprises sur les marchés internationaux. Depuis 2016, la Région a accueilli plus de 200 implantations étrangères pour un potentiel de création et de maintien de 5 500 emplois. Nous devons faire encore mieux.

Ainsi, le prochain évènement, que nous organisons, Méditerranée du Futur, les 25 et 26 novembre prochains, aura pour thème les investissements.

Enfin nous mettons un coup d’accélérateur sur la digitalisation de nos TPE et PME avec « Mon coach digital » dont l’objectif est d’accompagner 250 entreprises. C’est un réel enjeu de compétitivité. Je pense notamment à nos commerçants qui doivent faire face à la concurrence féroce d’Internet. Avec « Mon coach digital », vous pourrez dès le début de l’année prochaine bénéficier d’un accompagnement par un expert pour vous aider dans la digitalisation de votre entreprise.

Parallèlement à ça, nous travaillons à Régions de France, sur de grandes réformes nationales, comme la décentralisation des pôles de compétitivité. Avec Christian Estrosi nous en avions fait la demande dès 2016. Il n’est pas question que les Régions soient les exécutantes de Bercy. Nous veillerons à maintenir la « compétitivité de nos pôles » et à disposer des moyens nécessaires pour cela.

La Région Sud est plus que jamais le premier partenaire des entreprises.

Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, président de Régions de France.