« Journées de la Transition Écologique et de l’Économie Circulaire » : des exemples innovants, des solutions, participer à une dynamique régionale

Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France, a reçu à l’Hôtel de Région plus de 30 entreprises locales qui sont venues illustrer leur dynamisme ainsi que celui des territoires en matière d’économie circulaire.

Une table ronde baptisée « Économie circulaire, engageons-nous ! »

Avec Samuel Le Bihan, fondateur de l’Association Earthwake, François-Michel Lambert, Président de l’Institut National de l’Economie Circulaire, Guilhem Isaac Georges, Directeur RSE de la CMA CGM, Nicolas Hazard, Président d’INCO et Christine Leuthy Molina, Directrice régionale Sud de CITEO.

Le Président Renaud Muselier a rappelé l’ambition de la Région à « faire du climat le fil « vert » de l’action régionale et de fédérer l’ensemble des acteurs autour de cet enjeu majeur ».

« Une COP d’avance » avec un Plan climat qui contient 5 axes et 100 mesures en faveur de la transition écologique

Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France

« En 2018, 20 % de notre budget y été consacré. 30 % de notre budget l’a été cette année. 

Notre objectif est d’y consacrer 1,5 milliards d’euros sur 3 ans pour atteindre un tiers du budget à la fin de mon mandat.

L’ensemble des politiques publiques régionale sont au service du Plan climat, avec, au premier rang desquelles, l’économie.

L’écologie, comme moteur de croissance des entreprises est une prise de conscience qui est partagée par tous. Les défis environnementaux que nous devons relever sont immenses. Réchauffement climatique, gestion des déchets, préservation des écosystèmes … ».

Nous ne sommes plus au temps du constat mais à celui de l’action.

« Nous devons agir, tous niveaux confondus. Institutions, individus, entreprises. La croissance passe désormais par une croissance verte et respectueuse de son environnement mais aussi de l’humain.

Je voudrais d’ailleurs rappeler quelques chiffres : 

  • 9 dirigeants d’entreprise sur 10 estiment que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la transition écologique et sociale,
  • 85 % sont prêts à revoir leur modèle de fonctionnement. Mais la bonne volonté des entreprises ne suffit pas toujours.
  • La transition vers l’économie circulaire doit nous permettre de créer des activités plus durables, économisant la matière et l’énergie, qui bénéficieront à l’emploi local avec un potentiel de 517 000 emplois créées d’ici 2030.

Notre solution est le Plan climat « une COP d’avance », avec une politique d’accompagnement à l’économie circulaire des entreprises et des territoires. L’écologie ne doit pas être vue comme un « coût » pour l’entreprise, mais bel et bien comme un atout. C’est aussi ce travail de pédagogie que nous faisons au travers de manifestations comme celle-ci. Nous soutenons les entreprises qui s’engagent ».

Pourquoi s’engager ?

« Parce que l’écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques de responsabilité sociétale des entreprises et celles qui ne le font pas est en moyenne de 13 %. Notre solution est d’avoir fédéré nos partenaires et de proposer un parcours simple et adapté à leurs besoins en 3 étapes :

  • faire ses premiers pas dans la transition écologique (autodiagnostic, ateliers, conseil…),
  • faire de la transition écologique un levier de développement de votre entreprise avec l’accompagnement au changement de modèle, des aides à la mobilité douce, l’équipement en borne de recharge électriques …,
  • et enfin, s’emparer de la transition écologique pour véritablement transformer le modèle économique de votre entreprise. Ce sont déjà 30,4 % de notre Fonds d’Investissement (FIER) qui sont consacrés au financement des activités vertes, à l’appui d’incubateurs dédiés, le soutien aux innovations « responsables » …

Depuis 2016, ce sont plus de 400 entreprises qui sont engagées dans les accompagnements à la responsabilité sociétale et l’économie circulaire et 3 000 impactées que la Région a soutenu avec l’ensemble de ses outils. Cela représente près de 10 millions d’euros, et il y a déjà de vraies réussites, comme le soutien aux « Jardins de Solène » qui redonne vie aux produits agricoles invendus en les transformant pour la restauration collective.

Nous avons également accompagné des entreprises comme Pellenc ST installée dans le Vaucluse, qui rend le tri intelligent, OUI GREEN, qui est une plateforme numérique de lutte contre le gaspillage alimentaire, et enfin, ou l’incubateur INCOPLEX Green Sud, le premier incubateur green en France.

Nous accompagnons aussi les territoires. Nous aidons les villes et les territoires à devenir plus responsable, comme avec le financement d’une déchèterie de la profession agricole aux Sorgues du Comtat, pour un montant de 139 000 euros, ou encore notre soutien à la ressourcerie de Valréas, de l’ordre de 20 000 euros.

Entre 2017 et 2019, la Région a voté plus de 10 millions d’euros d’aides et a soutenu 277 projets.

Au total, ce sont plus de 20 millions d’euros, entre 2017 et 2019, que nous avons consacrés en faveur de l’économie circulaire des entreprises et des territoires. 

Entrepreneurs, collectivités misez sur l’économie circulaire et faites le choix d’un modèle économique d’avenir ».

Changement de société !

Samuel Le Bihan parle de son association EarthWake

« Agir pour le présent » telle est la mission que s’est donnée l’association EarthWake fondée par Samuel Le Bihan, en recyclant les déchets plastiques en carburant. L’association développe une machine opérationnelle à même de convertir 160 Kg de déchets plastiques en 120 litres de diesel par jour. Cette solution de revalorisation du déchet plastique doit s’appuyer sur une économie de ramassage et de collecte. « Nous envisageons bien sûr cette technique comme une solution de transition en attendant la réduction drastique de l’utilisation du plastique issus du pétrole. La Planète doit être préservée, pour cela il faut prendre des décisions aujourd’hui » conclut l’acteur engagé.

Pour François-Michel Lambert, Président de l’Institut National de l’Economie Circulaire, nous sommes sur une Planète aux ressources abondantes…mais finies. Pour que le cadre change, il cite 4 leviers à mobiliser en même temps : le changement de la fiscalité, une réglementation, des incitations, et surtout un changement des comportements et des compétences.

Du côté du leader mondial du transport maritime en conteneurs et de la logistique, la CMA CGM a opté pour une solution de transport plus propre, la propulsion au gaz naturel liquéfié (GNL). Guilhem Isaac Georges, Directeur RSE reconnaît ainsi répondre « au durcissement de la réglementation du soufre, mais ainsi inscrire l’entreprise dans une politique d’achat responsable et créer une culture du bon usage en interne ».

Nicolas Hazard, Président d’INCO appuie les entreprises sociales de la création au changement d’échelle, à travers du financement et des offres d’accompagnement. « INCO est constitué d’une société d’investissement, d’un réseau mondial d’incubateurs implantés dans 19 pays et de plusieurs centres de formation et d’éducation aux métiers en lien avec l’économie durable » a rappelé l’entrepreneur français.

Christine Leuthy Molina, Directrice régionale Sud de CITEO, entreprise privée spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques auprès des entreprises, l’annonce : « réduire l’impact des déchets est à la fois une obligation et un défi collectif, ce qu’elle nomme « faire maigrir » la taille des emballages, ou développer des emballages innovants tels des films en cellulose… » Pour CITEO l’investissement futur s’élève à 170 M€.

Collectif, humain, citoyenneté

A l’issue de ces échanges, le Président de la Région Sud a remis le prix du challenge « Plan climat entreprise » à la société NEAYI ainsi qu’un chèque de 25 000€ pour son projet qui vise à regrouper des communautés d’agriculteurs et d’experts, sur une plateforme web, afin de leur permettre d’évaluer la pertinence d’une pratique avant de la mettre en œuvre.
NEAYI : 4 Traverse Dupont, 06130 Grasse
Site internet:
neayi.com/fr/

Olivier Macone, gérant de l’entreprise BIOMASSE13

Réduire l’impact environnemental des déchets, en les transformant en nouvelles ressources

« Nous voulons conjuguer performances économique et environnementale en imaginant des solutions qui font progresser le recyclage au meilleur coût, et en donnant à chacun, l’envie d’agir au quotidien » déclare Olivier Macone, gérant de l’entreprise BIOMASSE13, installée dans la zone commerciale de la Valentine (11è), spécialisée dans la production, la vente et la livraison de granulés de bois (ou pellets), de sciure de bois sèche de bûches densifiées à partir de déchets de palettes en fin de vie des magasins. Agissant en circuit court, BIOMASSE13 est partenaire de revendeurs tel l’établissement Falaize Energie Bois (83260 La Crau), distributeur dans le 13, 83,06.

Le marché français du chauffage aux granulés de bois est en plein essor, avec plus de 3 000 chaudières et près de 34 000 poêles à granulés vendus en France en 2011.
Biomasse 13 est désormais en mesure de dupliquer son modèle artisanal en apportant un soutien à la conception d’autres unités.
« Notre produit peut également être utilisé comme litière pour animaux, c’est un excellent absorbant » ajoute tout sourire Olivier Macone.
Biomasse 13
Producteur de granulés de bois – Audit – Vente d’usine de granulation
35 bd. de la Barasse 13011 Marseille – Tél : 04 42 72 07 20 – Site internet : www.biomasse13.fr