Hyères – Inauguration du Musée du Niel, réceptacle d’une peinture de la seconde moitié du XXe siècle, ancré sur la presqu’île de Giens

La presqu’île connaît une double actualité avec l’inauguration d’un nouveau lieu d’art dans le Var, le Musée du Niel et le vernissage de l’exposition 2023 « Les Chemins de l’abstraction, 17 peintres non-figuratifs dialoguent avec Jean Grenier ».

Une installation de 51 œuvres de Camille Bryen, Jacques Brusse, Michel Carrade, Olivier Debré, Jean Deyrolle, Robert Fontené, Oscar Gauthier, Jacques Germain, André Marfaing, Jean Messagier, Zoran Music, Joseh Sima, Pierre  Soulages, Arpad Szenes, Raoul Ubac, Gérard Vulliamy, Léon Zac, inspirée du livre d’entretiens à la RTF de Jean Grenier, philosophe, écrivain, critique d’art, publié en 1963 chez Calmann-Lévy.

Forme d’expression du début des années 60, ils ont suivi des chemins  divers vers la non-figuration et grâce aux archives de l’INA, les voix des peintres  lors de leurs entretiens radiophoniques avec Jean Grenier font écho à l’œil des visiteurs.

Le musée du Niel fait d’ores et déjà partie du Réseau Plein Sud. A cette première proposition, suivra chaque saison une nouvelle exposition thématique afin de mettre en lumière des courants artistiques particulièrement novateurs.

Jean-Pierre Giran, maire de la ville d’Hyères et président de la métropole TPM, a inauguré l’exposition aux côtés de Jean-Noël Drouin et de Carole Waterkeyn, fondateurs du Musée du Niel ; d’Antoine Villeneuve, commissaire d’exposition ; d’Eric Morin, scénographe ; de Florence Denis et Françoise Oppermann, directrices et coordinatrices du Musée.

Jean-Pierre Giran s’exprime à propos « de ce Musée d’art non figuratif pour lequel monsieur Jean-Noël Drouin n’a cessé d’investir. Une chance, grande, d’avoir quelqu’un de qualité au talent de collectionneur qui a su donner un écrin digne du lieu et une reconnaissance pour la ville notamment en matière picturale, pris par une contamination positive, d’une exposition exceptionnelle dans une maison magnifiquement rénovée. ».

Jean-Noël Drouin poursuit : « cette inauguration m’inspire deux thèmes qui me sont chers, la beauté et l’authenticité. Arrivé en 2019 à Hyères j’ai acquis cette maison d’architecte (Jacques Chapon) livrée en 1963, restaurée par Jean-Marie Pouliquen avec le travail paysagiste qui le rapproche d’un jardin remarquable, invitent à la découverte, à la promenade en un lieu intégré dans le Réseau Sud, qui accueille 17 peintres non figuratifs.».

Antoine Villeneuve évoque « le passage de la figuration au non figuratif et à l’abstraction en ces années d’après guerre, du cubisme au non figuratif en une maturation très longue de vingt années d’évolutions créatives et artistiques, qui ont révolutionné l’art moderne et la façon de considérer la peinture, témoin d’un instant historique. Les archives de l’INA donnent accès aux voix proposées par Jean Grenier qui expliquent ce chemin vers l’abstraction, toutes ses routes n’étant pas les mêmes et c’est à la fin la puissance de l’émotion qui prévaut.».

Quelques-unes des œuvres à contempler au Musée du Niel