Dans le cadre de la Conférence Maritime Régionale de la Méditerranée organisée par la préfecture maritime, le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, préfet maritime de la Méditerranée, a réuni  les représentants des administrations (DREAL Provence-Alpes-Côte d’Azur, DREAL Corse, Agence française pour la biodiversité, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse…) contribuant à l’action de l’État en Mer.​

A l’ordre du jour de la #CMR :

  • la pollution sonore et lumineuse
  • la protection des herbiers de posidonie, espèces protégées depuis 1988 mais soumises à des dégradations
  • le traitement des épaves maritimes et des navires abandonnés
  • le déminage en mer

Bilan de la saison estivale 2021. Le CROSS Méditerranée a enregistré une hausse significative de son activité d’assistance et de secours ainsi que la pratique d’activités maritimes par des personnes globalement moins acculturées aux spécificités de la mer.

La répartition des moyens côtiers de l’État sur la façade méditerranéenne considère le maillage des moyens nautiques côtiers de l’État. Le retour d’expérience de la dernière période estivale souligne une augmentation des besoins selon les zones et les périodes : loisirs, nautisme, yachting… à Cannes, dans le golfe de Saint-Tropez ou vers les parcs des Calanques et de Port-Cros !

Comment faire évoluer de façon dynamique la présence humaine, le respect de l’environnement et la sécurité tout en générant plus d’actions sur le plan d’eau ?

La nécessaire régulation des nouveaux usages de la mer plus fréquemment occupée par des personnes aux cultures différentes –nouveaux acteurs, nouveaux engins,  fait suite aux constats de l’augmentation des risques provoquant une hausse de + 37 % des interventions CROSSMED entre 2019 et 2021 et l’augmentation des nuisances – bruit, lumière, occupation exclusive d’espaces comme les zones de baignades, les balisages des plages, en concertation avec les usagers et les collectivités locales…Il apparait un besoin de nouveaux leviers d’action.

La poursuite de la politique des travaux d’organisation des mouillages doit améliorer la préservation de l’environnement marin en lien avec le développement économique du secteur de la plaisance.

Comment y répondre par une meilleure organisation de la cohabitation des activités maritimes et par des outils disponibles pour la faire respecter ?

La saison 2021 a un bilan positif avec moins de pression sur les herbiers.

Pour aller plus loin, il faudrait encore finaliser la démarche réglementaire, favoriser les mesures urgentes d’alternative au mouillage – coffres d’amarrage écologique, ou limiter la durée des mouillages.

Le traitement des épaves et des navires abandonnés soit environ 120 épaves sur le littoral, sources de pollution plastique.
Ce phénomène est en hausse suite à des échouements, des ruptures de mouillage… nécessite de renforcer les dispositifs juridique et financier. Une action, en attente, la création d’un fonds d’urgence pour le relevage des épaves luttera pour la sécurité de la navigation maritime.

Le traitement raisonné des munitions historiques en Méditerranée –TRARMUNIS
L’on dénombre environ 100 000 munitions historiques quand environ 500 munitions sont traitées par an,  avec 2 impératifs à concilier : préserver la vie humaine et limiter l’impact sur l’environnement.
Pour avancer avec le groupe de travail TRARMUNIS qui développe des procédures et des outils comme une nouvelle doctrine de contre-minage et des moyens innovants (effaroucheurs de poissons, détection de cétacés).

« A retenir de l’expérience de la saison 2021, la concertation permet de faire converger les préoccupations de tous les acteurs, et à l’avenir, travailler à redonner davantage de place dans certaines zones » conclut le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi.