36 délégations méditerranéennes ont été réunies à l’invitation du président de la région Sud,  Renaud Muselier, Ce dernier a ouvert cette 6ème édition, centrée sur la gestion de l’eau, en introduisant l’acte de mutualisation, source de progrès pour une Méditerranée vivante, terre de fraternité et embrayé sur le projet de la macro-région pour une Europe du Sud renforcée. « Les frontières ne sont pas des murs »martèle-t-il, ajoutant compter avec l’action du Fonds de solidarité européen. Il insiste « D’ici 2030, 30% de la population habitera dans des zones à problème avec l’eau ».

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Aux côtés de Renaud Muselier, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et de Région de France,
et Margarítis Schinás, Vice-président de la Commission européenne.

Cette initiative de macro-région estime le niveau régional soutenu par la commission européenne plus en proximité que les États pour agir concrètement en soutenant les acteurs, en promouvant la recherche et l’innovation duplicables, dans les zones humides, les nappes, les canaux en maillant les réseaux des territoires de l’arc méditerranéen, de l’Espagne à l’Italie : « à la question de l’eau s’agrège la question du lien entre les populations ».
« Dans le sud, nous ne retraitons seulement 2 % des eaux usées quand l’Espagne atteint un taux de 30 % et que les Israéliens sont à 90 %. Nous avons comme objectif en 2028 de réutiliser 10 % des eaux usées », a-t-il annoncé. Il avance en faveur d’un cadre de coopération, « tendre la main, coopérer avec ces pays exposés au climat, aux guerres, échanger dans le Sud de l’Europe par le ferroviaire et s’ouvrir vers l’Afrique par le maritime, la bonne solution, c’est la macro-région ! ».

Le député européen François Alfonsi, rapporteur de la résolution soutenant la création d’une stratégie macro-régionale, a rappelé son adoption à l’unanimité par le Parlement européen en mai 2023. Après un retour à la Commission européenne, sa mise en œuvre dépendra de son approbation par le Conseil de l’Union européenne, avec l’objectif de canaliser les financements de Bruxelles avant la fin de l’actuelle mandature. En tant que « principale puissance du bassin méditerranéen« , l’Union européenne est ainsi appelée dans ce rapport à « s’impliquer dans la mise en œuvre d’une solution globale » à l’échelle de la Méditerranée, à travers une « stratégie macro-régionale« . Le moment est venu d’approfondir une « Union méditerranéenne avec la nouvelle géopolitique de voisinage qui est en train de se dessiner », a expliqué François Alfonsi.

Marie-Antoinette Maupertuis

Marie-Antoinette Maupertuis, la présidente de l’Assemblée de Corse, a souligné l’exposition accrue des territoires iliens en méditerranée aux conséquences du changement climatique.  « Les territoires insulaires peuvent être des laboratoires à ciel ouvert pour les questions de transition énergétique, d’agriculture durable, de vivre ensemble et la gestion de l’eau. La macro région devra tenir compte des territoires insulaires qui ressentent un sentiment d’appartenance à cet espace méditerranéen tout en préservant nos diversités, et en s’y associant  ».

Carole Delga

La présidente de la Région Occitanie et de Région de France, Carole Delga, a précisé : « Les Régions portent des projets de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Nantes et Perpignan, Toulouse et Bordeaux et Marseille-Nice. Ces liaisons contribuent à une meilleure connexion de la péninsule ibérique avec la France et l’Italie. Ensemble, nos régions se positionnent sur les énergies marines renouvelables et ce dans la perspective des nouveaux appels d’offres de champs éoliens off shore. ».