150 entrepreneurs des métiers du Maritime et connexes ont entendu les Vœux 2019 de Laurent Falaize, lequel a réitéré sa candidature à la présidence de l’Union Patronale du Var.

C’est une véritable profession de foi qu’a livré le président du cluster du yachting –RYN.

Il a remercié Patrick Bellœil et ses équipes de chez FOSELEV : « dont je sais le souci qui a été le leur de nous accueillir au mieux. Un grand Merci ».

Foselev Marine est adhérent historique de Riviera Yachting NETWORK, depuis le début. Il couvre très largement le champ des activités de réparation de bateaux de servitude, de commerce, de bateaux gris et de yachts grâce notamment à un dock flottant de 1000t et à ses ateliers de soudage et chaudronnerie.

« Mais 2018 aura été plus qu’une simple année calendaire, c’est en effet l’année des 18 ans de Riviera Yachting NETWORK qui  a atteint sa majorité, s’est épanoui et a enregistré depuis sa création des évolutions parfois lentes mais nettes notamment en terme  de perception de nos activités, de notre filière, qui aujourd’hui a toute sa place comme véritable poumon économique de notre littoral régional. Durant toutes ces années, nous avons pu compter sur le soutien des conseils départementaux Bouches du Rhône et Var, sur la Métropole Aix Marseille Provence mais surtout sur celui indéfectible de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur et de la Métropole Toulon Provence  Méditerranée ».

Je vous le disais « Notre filière a sa place »

« La complétude de l’offre technique et des services dédiés aux yachts fait de nos plateformes d’activités et de notre Région un pôle d’attractivité mondial majeur.
Quand on cherche un endroit dans le monde où, dans un rayon de 200 km, les yachts peuvent naviguer, s’amarrer, être avitaillés et entretenus quelle que soit leur taille ; il n’y a que dans notre Région. Dans cette rade de Toulon, les yachts de 30 à 65m peuvent être accueillis puis traités chez IMS 700 et 300, chez Monaco Marine qui vient d’ouvrir son 8eme chantier, et chez Foselev Marine. A quelques miles nautiques à peine, plus à l’ouest, le site des chantiers de La Ciotat permettent à Monaco Marine, Nautechet MB92 de mettre à sec des unités de plus de 80 mètres.

A côté, avec la grande forme de 220m et son projet d’un ascenseur de 4000T porté, MB92 LA CIOTAT enrichissent l’offre technique régionale pour des bateaux toujours plus grands.

A Marseille, avec les chantiers tels que OTHER ANGLE, Monaco Marine, des investissements voient également le jour avec l’aménagement des 180m de quais pour des entretiens à flot et d’autre part, les travaux d’un ascenseur à bateaux de plus 6000t, le plus gros ascenseur pour yachts au monde, porté par Monaco Marine.

Tous ces avancements  dotent notre région des plus belles plateformes techniques d’Europe, voir du Monde, associées à un savoir -faire et un savoir être connu et reconnu.

Nous avons beaucoup travaillé collectivement à l’émergence de ces projets, veillé à ce qu’ils soient complémentaires touten préservant l’équilibre des territoires.

Ces chantiers  dont je viens de parler sont pour certains des majors mondiaux du refit de yachts et chacun d’eux sont assistés, au quotidien, de l’expertise,  du savoir-faire de cotraitants qualifiés. C’est là que se situe la vrai richesse de notre réseau : des compétences, des hommes et des entreprises qui, parfois concurrentes sont aussi partenaires, se respectent et doivent  – j’insiste : doivent absolument- se respecter, car on ne peut s’afficher ou prétendre vouloir être partenaires un jour et jouer la malice le lendemain à l’égard de ses partenaires. Rester loyal et cohérent doit être un impératif entre nous.

Aujourd’hui, notre poids économique, nos atouts, nos compétences sont reconnues et les décideurs politiques, économiques, ont pris conscience du poids de notre filière et de la nécessité d’accompagner son essor.

Les ambitions au service de la filière sont partagées. A La Seyne, Saint-Mandrier, La Ciotat, Marseille, les investisseurs structurent massivement ce développement avec des projets de taille. Les décideurs politiques et économiques sont désormais demandeurs et en attente de l’avis et de l’expertise de la filière tant ils ont compris que le yachting était en devenir, créateur de richesses et d’emplois.

Je dirai que depuis 4 ans en région et 2 ans au niveau national nous sommes vraiment considérés à la mesure de ce que nous sommes et de plus en plus associés aux orientations touchant à notre avenir ».

« Je me félicite par exemple  de l’Opération d’Intérêt Régional (OIR) économie de la mer, présidée par Phillipe VITEL, qui vise à structurer la filière navale et maritime pour conquérir de nouveaux marchés qui fasse toute sa place au yachting et à ses besoins en terme d’investissements, et de formation notamment.
Au niveau National, au sein du comité France nautisme, le comité nautisme et plaisance fait entendre la voix des activités industries et services dont nous sommes et que nous représentons au sein de la confédération du Nautisme et de la Plaisance. Nous allons dans ce cadre, entamer en partenariat avec la FIN, une évaluation précise du poids économique de la filière yachting. On dit 900M€ au niveau régional et le double au niveau national, nous risquons d’avoir de bonnes surprises. Nos interlocuteurs doivent précisément savoir de quoi on parle et ce que nous représentons, nous n’en seront que plus forts… »

Et si au final le yachting pesait plus que le secteur de la croisière ???

« Bref, grâce au cluster et à ce qu’il représente nous faisons entendre notre voix. Tout cela, je vous rassure,  nous le faisons avec le souci de ne pas oublier que ce qui est notre caractère : un réseau d’entreprises au service de ses entreprises et de la filière yachting.   Toutes nos actions qui touchent à la structuration de la filière, à la promotion des savoir-faire à l’international sur les différents rendez-vous B to B et Salons à Viareggio, Cannes, Monaco, Barcelone ou Amsterdam, la création de business, le travail en réseau, la convivialité restent notre ADN commun. Ils le resteront en 2019 et au-delà ».

Je viens de vous dire pourquoi notre filière avait toute sa place, mais il faut qu’à l’avenir elle se donne les moyens de GARDER toute sa place.

« Sur un marché mondialisé et terriblement concurrentiel ou les constructeurs de yachts, depuis 10 ans, se diversifient et font du refit, il faut savoir préserver nos avantages concurrentiels.
Nous sommes le bastion du refit, les italiens s’y sont mis, les nord européens aussi, les espagnols ont développé  cette activité. Il faut aujourd’hui tout faire pour défendre notre pré carré :toujours mieux accueillir les yachts dans nos ports, les fidéliser et  capter cette clientèle pour leurs arrêts techniques de refit. Même les pays du Nord de l’Europe, pourtant moins bien placés que nous en terme d’attractivité ont cette logique.
Il faut que nous aussi nous ayons collectivement ce souci de rester compétitifs et attractifs. Si comme le pensent les italiens depuis 5 ans environ et le disent les experts maintenant, le marché du refit peut être aussi important que le marché de la construction, il ne faut pas que ça nous échappe !

La Méditerranée est l’épicentre du Yachting,  50% de la flotte mondiale l’été, 550 places yachts dans les ports, près de 3.000 membres d’équipage dans la région.

En 2019, il faudra lever les écueils qui, pour des raisons réglementaires sont des freins à notre attractivité.
Notre implication collective pour des cursus et des formations qualifiées devra être total.
Les ports devront par ailleurs permettre de faciliter l’accès à nos offres en évitant de nous en compliquer l’accès physique. Je fais le vœu que puisse être abordé en 2019 ce problème trop récurrent ».

« Par ailleurs en  2018 nous avons remporté de belles victoires sociales et fiscales sur lesquelles je souhaite revenir. L’exode de yachts vers des pays voisins était tellement massif et l’impuissance de nos entreprises pour éviter l’hémorragie, tellement énorme, que nous nous sommes fermement attelés à la problématique des charges sociales des marins et au régime d’exonération des droits d’accises sur les produits pétroliers. Autant vous dire que l’interprétation des textes internationaux voire des directives européennes est très disparate d’un pays à l’autre et à vouloir trop bien faire, l’État français finit par faire mal à ses entreprises et à son économie.

Mais, je vous disais tout à l’heure, nous sommes écoutés. La réglementation sur la protection sociale des marins a évolué dans le bons sens : les marins résidents en France –plus de 6 mois désormais- doivent faire la preuve de garanties de prévoyance équivalentes à ce que prévoit la convention du travail maritime. De plus, nous avons obtenu que toute période de chantier ou de travaux sur les yachts n’impute la durée de la période de résidence.

On est redevenus compétitif et là, les bateaux reviennent dans nos chantiers et reviendront l’été prochain dans nos ports. Merci au  Secrétariat Général à la Mer pour son écoute, à la FIN  et à nos amis du RIF Fabien Raffray et Stephane Garziano qui sont souvent sur ces dossiers des aiguilleurs avisés, utiles et efficaces. 

Pour ce qui est de l’application des droits d’accises et de leur exonération, l’Italie n’a pas la même interprétation que nous de ce que dictent les directives européennes et donc pas la même application. Nous avons, Fred Verrons (Corsica Yacht Services), Fioul 83 et Riviera yachting NETWORK porté plainte contre l’Italie auprès de la Commission Européenne…Elle a mis en demeure l’Italie qui n’a plus que quelques jours pour se mettre en conformité.C’était le pot de terre contre le pot de fer mais nous avons été entendus… Merci ici à l’engagement de Renaud Muselier, qui tour à tour et sans relâche a saisi le Premier Ministre, la commission Européenne, est intervenu au Parlement Européen.
Les lignes ont bougé et pour ces raisons aussi les bateaux ne déserteront plus nos ports la saison prochaine.
En 2019 la vigilance sera encore de mise pour que l’exercice de nos activités puisse se faire dans des conditions de concurrence loyale. Nous nous y appliquerons ». 

« En conclusion, même si toutes les cartes ne sont pas toujours  dans nos mains, nous cherchons à en détenir un maximum. Nous sommes reconnus –je l’ai dit-, de plus en plus écoutés, nous sommes sur un territoire régional qui jouit d’une attractivité forte, nous disposons de savoir-faire d’excellence au service de l’industrie du yachting alors en 2019, n’ayons plus de complexe, faisons de ces qualités le moteur de nos ambitions pour voir prospérer le yachting, nos entreprises et les richesses et les emplois qui en découlent pour un avenir heureux sur notre territoire régional ».

« J’ai grandi avec le yachting, je vis comme vous au quotidien cette activité,  à votre contact je me suis construit humainement et professionnellement au point d’être aujourd’hui déterminé à porter au service de l’Union patronale du Var, cette fantastique méthode que nous avons développée ensemble et qui place l’entreprise au cœur du développement d’un territoire.
En 2019 et après, je voudrais que  chacun n’oublie pas ce que nous étions et ce que nous sommes devenus collectivement. Qu’ensemble nous sommes plus forts, plus compétitifs, plus écoutés. Nous continuerons à consolider l’avenir de notre filière et si en juin prochain il m’était offert d’être élu président de l’UPV, je serai aussi candidat au Conseil d’administration et plus à la présidence de notre cluster pour continuer à participer à vos côtés, mais différemment, de cette formidable dynamique collective ».

Remise des prix