Le domaine de Valbrillant à Meyreuil a accueilli la soirée technique du Laboratoire Œnolyse le 17 avril dernier. Les participants ont pu suivre une conférence passionnante menée par des intervenants de qualité.

Une conférence sur la thématique du Vin et de la Santé organisée par ceux qui l’étudient sur ‘le terrain jusqu’à la mise en bouteille’ au sein du Laboratoire Œnolyse, en collaboration avec les experts vitivinicoles de WI&NE Provence Rhône.

L’animation structurée de la soirée par Daniel Péraldi a donné tout à la fois du corps ou de la finesse à cette intention d’assembler.
La coordination-réalisation était le fruit de Jérôme Dufour, consultant Œnologie Viticulture, PDG chez Laboratoire ŒNOLYSE Daniel Péraldi.

Ci-contre : Daniel Peraldi, fondateur du Laboratoire Oenolyse

daniel peraldi

Une conférence « Vin et Santé », pour quels objectifs ?

L’opportunité de donner du temps de parole à des scientifiques spécialistes de sujets éducatifs, responsables et modernes qui parlent à l’humain, et ainsi à énoncer publiquement.

La sécurité, la prévention et le bien-être au travail, à la vigne et dans les chais

pascale cau médecin du travail

Avec la contribution de WI&NE Provence – Rhône, le 1er volet de la conférence est dédié à la sécurité au travail.

Tous les gens de la filière vigne et vin ont connaissance d’accident de travail, souvent bénins, parfois tragique.
Pascale Cau, médecin du travail, a sensibilisé l’auditoire à la prévention des risques professionnels.

Quant à Franck Giraudo, conseiller en prévention chez MSA Provence Azur, il a évoqué les nombreuses aides financières possibles dans l’accompagnement de projets, à la vigne (pelle mécanique, sécateur électrique, intercep, robot de traitement…) et à la cave (détection co2, passerelles, canne MOG, filtre tangentiel,…).
👉 Consultez la présentation de Franck Giraudo : « Accompagnement techniques et financiers de la MSA pour la filière Viti/Vini » (PDF)

Pourquoi le vin fait partie des aliments bénéfiques à la santé humaine ?

Le Docteur Jean-Pierre Rifler, médecin urgentiste et technicien œnologue, a été au cœur de la conférence. Il rappelle ce chiffre pour appliquer un principe de précaution, parmi les consommateurs, on observe 8% de dépendants à l’alcool.
Sa conclusion, richement documentée sur les bénéfices pour la santé, est une ordonnance d’une consommation raisonnée de 1 à 3 verres de vin maximum par jour, durant les repas, et tous les jours.
Jean-Pierre Rifler s’appuie en effet sur la bibliographie scientifique, récente et historique, en ramenant les polyphénols comme lien central entre vin et santé.

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👉 Retrouvez le contenu de la présentation du Docteur Jean-Pierre RIFLER (PDF)

Le rapport américain « Review of Evidence on Alcohol and Health » publié fin 2024 confirme qu’une consommation modérée est bien associée à une réduction de la mortalité toutes causes confondues.
En même temps, une étude espagnole confirme l’effet cardiovasculaire protecteur du vin chez les personnes à haut risque.
Alors qu’en France, la communication de propos dits « hygiénistes » cherche à faire entendre que vin et santé est antinomique… le French Paradox, 34 ans plus tard, où l’image d’une consommation d’alcool non responsable efface celle d’une consommation dite modérée et bénéfique.

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Comment se forme le goût du vin dans notre cerveau ?

Le cerveau et la dégustation

Ce dernier volet fut tout aussi passionnant, avec l’occasion d’évoquer 2 aspects essentiels : 
Chaque vin a son propre goût, chaque dégustation est unique. 
Le goût des consommateurs évolue et la filière doit s’adapter. 
Le sujet fut introduit par Gilles Masson, directeur du Centre du Rosé, avec un axe de neuro-œnologie : que se passe-t-il dans le cerveau du consommateur, du professionnel lorsqu’il déguste un vin rosé, pourquoi atteindre cette robe pâle d’un Rosé de Provence ? 

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👉 Retrouvez la présentation de Gilles MASSON, directeur du Centre du Rosé (PDF)

Gabriel Lepousez, neurobiologiste, spécialiste de la perception sensorielle au Département de Neuroscience, Unité Perception et Action, à l’Institut Pasteur, a terminé magistralement  la conférence, avec une réflexion autour de la notion de « fraîcheur » dans les vins, qui amène à distinguer les caractères acide et rafraîchissant, à discerner la notion de « buvabilité », car c’est bien une attente des consommateurs d’aujourd’hui.

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👉 Retrouvez la présentation du Docteur Gabriel LEPOUSEZ (PDF)

Suivirent de nombreux échanges avec un public passionné, et les participations et interventions d’Hervé Granier, délégué à la viticulture au CG13, et d’Olivier Nasles, représentant la nouvelle Fédération des Vins de Provence, vice-président du CIVP et président de l’AOP Coteaux d’Aix en Provence.

« Sans consommateurs de vin, point de vignerons ! »

La causerie peut encore s’attarder avec l’aide de Sandrine Goeyvaerts, sommelière, journaliste chroniqueuse et autrice de l’inspiration pour imaginer le vin de demain. « Le goût des consommateurs de vin évolue plus vite que le monde du vin », Conséquence : soit ce monde bouge et accepte de faire évoluer son breuvage… soit « on stoppe le mouvement et le vin disparaît, comme une langue qui n’est plus utilisée…». 
Sandrine Goeyvaerts évoque aussi un mouvement dans les attentes des consommateurs et une adaptation selon les générations : « Les jeunes veulent des vins plus éthiques, plus écologiques, avec moins d’alcool, … Ils veulent plus de lien à la terre. » 
Déconsommation et sobriété heureuse ne sont pas oubliées, et l’autrice met en avant le boulevard qui s’ouvre aux vignerons créatifs et ouverts à l’innovation. Source : vitisphere.com

Alors le vin est-il un aliment bénéfique à la santé humaine ? Fort loin de trancher définitivement le « débat », cette initiative « Vin & Santé » et ses supports scientifiques rééquilibre les discours et apporte une SAINE respiration éducative face aux flots d’informations « insincères » à l’attention et à l’intention d’un consommateur qui se forgera son désir, mouvant-on l’a bien entendu, et parfois jusqu’à émouvant. 

Crédit photos Œnolyse

Logo du Laboratoire Oenolyse

Laboratoire d’œnologie SAS OENOLYSE – D.PERALDI
RN7 – La Galante
13 590 Le Canet de Meyreuil
Tél : 04 42 12 52 87
Fax : 04 42 12 53 69
e-mail : contact@oenolyse.fr
site : www.oenolyse.fr

À PROPOS DU LABORATOIRE OENOLYSE

Équipé de professionnels dédiés et d’outils analytiques performants, le Laboratoire Œnolyse créé en 1976 par Daniel Peraldi reçoit en 1980 l’agrément de l’INAO et depuis 1985 il fait partie des tous premiers laboratoires d’œnologie à être agréé pour éditer des certificats d’exportation.

À PROPOS DE WI&NE : véritable spécialiste des vins et spiritueux en France avec un maillage d’experts étendu sur tout le territoire. Mais comme chaque région reste unique, les experts sont également spécialistes de leur région.
WI&NE Provence-Rhône couvre donc deux des principales régions viticoles françaises : 
– La Provence de Nice en Avignon avec quelques 370 domaines et châteaux. Cette région bénéficie d’une forte attractivité liée à la production de vins rosés de qualité reconnus dans le monde entier. 
– La Vallée du Rhône, deuxième vignoble AOC de France en volume après le bordelais, s’étend d’Avignon à Vienne et bénéficie d’un fort dynamisme depuis quelques années. Producteurs de qualité côtoient négociants célèbres et caves coopératives qualitatives dans cette région offrant une diversité unique.

AUTEUR : Informations_Presse (echosud.fr)