Plus grand réseau professionnel du monde, LinkedIn entend jouer un rôle aussi majeur dans la reprise que pendant la pandémie. Les trois piliers du réseau – « trouver un emploi », « rester connecté », « rester informé » – ont été renforcés et se sont déclinés dans des fonctionnalités inédites et innovantes. Ils ont en effet révélé toute leur importance face à une crise imprévisible, qui a imposé la distance physique et mis en tension le marché de l’emploi.
Enquête réalisée auprès de Sandrine Chauvin, Directrice de la rédaction Europe, Moyen-Orient, Amérique Latine
Accompagner et informer les professionnels : des missions rendues plus importantes encore en période de crise
« Durant cette crise, l’une des premières raisons pour nos membres de se connecter à LinkedIn est de rester informé (…) Il n’a en effet jamais été aussi essentiel d’informer les professionnels sur la base d’informations claires et fiables ». C’est la mission de la rédaction de LinkedIn, qui compte 75 journalistes dans le monde, dont une vingtaine en Europe. Tous ont été mobilisés depuis le début de la crise afin de maintenir, voire renforcer, l’un des trois piliers de l’activité du plus grand réseau professionnel au monde, à savoir « rester informé ». Il vient compléter les deux autres, plus connus, que sont « trouver un emploi » et « rester connecté ».
« Quand la crise a commencé en Italie, deux de nos journalistes ont commencé à couvrir au quotidien l’impact du coronavirus sur l’économie et le monde du travail. À mesure que les confinements ont été étendus, la question était alors de savoir comment informer encore davantage nos membres afin de les aider à s’adapter et à anticiper au mieux ». Chaque jour, les journalistes du monde entier ont donc créé des « Pages à la Une » dédiées aux conséquences de cette crise inédite. Elles apparaissent en haut à droite de la page d’accueil des membres sur leur navigateur web et dans les résultats de recherche sur mobile. Ces informations sont aussi envoyées dans 96 pays et 9 langues différentes via des notifications et des emails dans un « Récap Actu » quotidien. Ce « Récap Actu » synthétise les cinq principales actualités économiques sur lesquelles les professionnels échangent sur LinkedIn.
« Avec l’avancée de la crise, on a vu que cette couverture éditoriale quotidienne n’était plus suffisante. Les hashtags #Covid et #Coronavirus étaient les plus recherchés sur notre plateforme. Nous avons donc créé une nouvelle page dédiée aux informations émanant de sources officielles (gouvernements, Organisation Mondiale de la Santé). Cette page apparaît désormais en haut des résultats de recherche ». Une édition spéciale « coronavirus » a aussi été créée et mise en avant en haut des notifications reçues par les membres : elle recense l’ensemble des actualités économiques encore à jour et agrègent les informations émanant des membres, dont de nombreux experts reconnus. Un classement « Top Voices Santé » a également été établi pour mettre en avant les principaux contributeurs du secteur de la santé sur la plateforme : « Cette liste, publiée le 19 mai, met à l’honneur des médecins, des chercheurs ou des infirmiers, qui témoignent de leur quotidien ou partagent des informations sur l’état de la recherche médicale en matière de coronavirus » . Cette liste a été publiée en France, au Brésil et en Espagne.
Une période propice aux innovations
Au-delà de l’information, LinkedIn a également entendu répondre à son rôle d’accompagnateur des recruteurs, notamment sur certains secteurs en tension pendant la crise comme la santé ou la grande distribution. « La rédaction a notamment créé une « page à la Une » dans laquelle sont agrégées toutes les offres d’emploi actuellement disponibles dans ces secteurs ». Une Talent Marketplace a été créée où tous les services proposés sont recensés. Face à un taux de recrutement qui a reculé de 68% entre février et avril par rapport à la même période de l’année précédente, la rédaction de LinkedIn a également invité des professionnels du recrutement à partager leur analyse, sur une page dédiée.
LinkedIn a aussi développé de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux besoins de ses 690 millions de membres (dont 20 millions en France). Des communautés ont notamment été créées pour rassembler et favoriser le partage d’expériences sur les nouvelles formes de travail, comme « Je télétravaille » en France ou encore, « La Vita da freelance » en Italie. Aux Pays-Bas et au Brésil, la plateforme a aussi lancé des « stories », « contenus courts et éphémères qui nous permettent de répondre au besoin de proximité, de dialogue entre nos membres, dont certains sont d’autant plus isolés en cette période de crise ».
La plateforme, qui avait lancé en janvier 2020 un podcast et une newsletter, appelés « Le profil de l’emploi » afin d’aider ses membres en difficulté dans leur recherche d’emploi, a adapté cette offre à la crise afin de répondre à des scénarios devenus courants, « pour accompagner par exemple des profils qui auraient vu leur période d’essai s’interrompre suite au coronavirus ». Des « Interviews Live », lors desquelles la rédaction invite des personnalités du monde politique ou économique à répondre aux questions des membres, ont été initiées. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a ainsi été la première personnalité politique à participer.
La plateforme s’est aussi voulue caisse de résonance d’initiatives déployées pendant la crise : « La rédaction a lancé un hashtag #TousSolidaires, qui a été utilisé plus de 30 000 fois par nos membres et leur permettait de rendre hommage à une initiative solidaire, la leur ou une dont ils auraient entendu parler. La rédaction les a ensuite toutes mises en avant dans une page dédiée ».
Une réorganisation du travail qui impliquera des changements pérennes
L’ensemble des équipes de LinkedIn, où qu’elles soient, sont aujourd’hui placées en télétravail, pour une période encore indéterminée. « Nous avions la chance d’être une entreprise déjà organisée pour télétravailler. Nous travaillons au quotidien avec des outils collaboratifs comme Microsoft Teams et avions l’habitude des visioconférences. Tous ces outils nous étaient familiers ». Une adaptation a en revanche été nécessaire en termes de management : « Alors même que nous sommes habitués à gérer des équipes à distance, d’un pays à l’autre, nous avons dû créer des rendez-vous pour créer de la proximité et du lien entre les équipes ».
Les managers ont pour cela mis en place de nouvelles routines de travail, à commencer par des « pauses café à distance » quotidiennes « qui ont permis de créer de la relation humaine, prendre le pouls des équipes en télétravail mais aussi de désacraliser le management ». Des points d’actions quotidiens de 30 minutes sont aussi organisés et ils devraient persister à l’avenir : « Ces « daily check-in » sont nouveaux et nous ont permis d’être plus efficaces car ils nous permettent de faire le point sur les projets et les actions à mener ce qui nous permet d’innover et de réagir vite ». Tous les « 1:1 » hebdomadaires, c’est-à-dire les entretiens individuels avec chaque membre de l’équipe et le manager ont été maintenus. « Ils se sont avérés aussi très importants pour veiller au moral et à la motivation des équipes tout au long du confinement ».
L’organisation est aujourd’hui entrée dans une nouvelle phase : « Là, nous sommes entrés dans un « new normal », les cafés de tous les jours sont moins nécessaires et donc plus espacés. Les équipes ont trouvé leurs marques en télétravail ». Un jour de congé a été offert à chaque salarié « même si au départ certains n’en ressentaient pas le besoin », afin de leur permettre de « souffler un peu et faire une pause parfois dans des journées de travail sans fin à la maison ».
En tant que plus grand réseau professionnel au monde, LinkedIn entend surtout poursuivre sa mission, perçue comme plus nécessaire encore : « Nous entendons jouer un rôle clef dans la reprise, en connectant les membres aux bonnes offres d’emploi et en cultivant ces communautés de plus en plus actives sur notre plateforme ».
Sandrine Chauvin, Directrice de la rédaction Europe, Moyen-Orient, Amérique Latine, et auditrice de la Session Annuelle 19 au sein de l’IHEE
Crédit photo: Ellen Barboza