La situation d’une famille ukrainienne réfugiée lance une réflexion sur le sort des personnes indigentes face à la mort et lève le voile sur le retour au pays natal des défunts depuis notre État.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est un conflit initié le 24 février 2022. Tout s’écroule ! Dès mars, une famille installée à Kiev, composée d’une mère, de son époux, leurs 2 enfants et sa maman se réfugient à La Seyne-sur-mer pour rejoindre des connaissances. Rapidement le mari trouve un travail, les enfants, de respectivement 19 et 12 ans, sont scolarisés.
Las, la maman décède la semaine dernière. Selon ses dernières volontés, la famille veut lui trouver une sépulture proche de Donietsk, sa région natale en guerre !
Pour résoudre cette nouvelle difficulté, elle se rapproche de Georges Zapolsky, président de la communauté orthodoxe de Toulon et adhérent de l’association humanitaire faceOcéan du navigateur solitaire Sébastien Destremau – 2 participations au Vendée Globe- qui organise des missions solidaires, notamment en faveur de l’Ukraine depuis le début du conflit en 2022 en apportant du matériel, retournant avec des réfugiés, convoyant plusieurs autres transports de nourritures, de médicaments…des générateurs pour alimenter des chaudières favorisant les retours d’enfants dans leurs écoles.
La législation française… la fosse commune
La pratique des services communaux avec les indigents est de proposer la prise en charge des obsèques, sans possibilité de récupérer plus tard, une fois la guerre en Ukraine achevée, la dépouille inhumée en fosse commune !
L’incinération rendant le transport plus favorable est fortement envisagée, espérant un cérémonial au pays au-delà d’un déplacement périlleux. « Son coût, 2.500 € de base, ne peut être pris en charge par la commune, la crémation est considérée comme une affaire personnelle : Il y a une certaine rigidité administrative quand, à situation exceptionnelle, une réponse exceptionnelle serait souhaitable ; comment traite-t-on la mort chez les réfugiés ? « , interroge Georges Zapolsky.
Pourtant Nadia remercie la France pour ce qu’elle a fait, toute l’aide médicale apportée à sa maman. Affectée par le deuil, elle est désemparée « que cette mort crée une situation qui ne soit pas prise en compte de façon neutre, presque banale. J’espère que mon témoignage soit utile à d’autres venant dans un pays qui n’est pas le leur, confrontés aux mêmes peines. ».