Une course sportive organisée par la Société Nautique de Saint-Tropez et un très bon entrainement pour certains professionnels de courses au large en vue d’autres grandes épreuves comme le Vendée Globe.

Sa première course en classe IMOCA 60, à bord du monocoque « Projet Envol – Avancer et Transmettre »

Cette expérience, dans des conditions très variées, renforce la confiance du skipper toulonnais qui a prévu de parcourir 10.000 milles cette saison, pour gagner son ticket d’entrée pour le Vendée Globe 2020

A l’arrivée, Clément Giraud partageait ses émotions : « Cette nuit ça glissait dans un vent stable, c’était fabuleux. Je suis heureux du résultat mais surtout fier d’avoir fini cette première course et ramené le bateau. On a eu des conditions difficiles notamment au passage des Bouches de Bonifacio. Le vent était nul. Il y avait de la mer. Le bateau tapait. Puis tout à coup, le vent s’est levé brutalement pour atteindre 37 à 38 nœuds. Au Sud de la Sardaigne et toute la journée d’hier c’était aussi très engagé, j’ai navigué avec 3 ris et J3 -petite voile d’avant, dans 35 nœuds de vent ».

Des réponses positives…

« Je suis content d’avoir testé le bateau dans des conditions dures, alors que je suis encore en phase de découverte. Il y a quelques bricoles à faire mais rien de grave. J’ai testé toutes les configurations de voiles et déchiré légèrement mon J2 -la voile d’avant, la principale du bateau. Je suis aussi satisfait du rythme que j’ai trouvé. C’était l’un de mes objectifs. J’ai un peu forcé à un moment, quand j’ai manœuvré toute la nuit, mais j’ai pu retrouver le rythme après. »

…Des points d’amélioration

« Je dois progresser vraiment sur la navigation pure. Faire la relation entre les fichiers météo, les routages et les conditions réelles. Surtout en Méditerranée où on n’a jamais le vent annoncé… Je dois me faire davantage confiance en stratégie, en tactique » ; « C’est vraiment un grand bateau, 18 m, avec une surface de voiles énorme, et sur lequel il faut vivre, se nourrir, manœuvrer, faire la tactique, dormir, bricoler. C’est de l’engagement physique ».

Clément naviguait en « faux solo ». Il avait embarqué Rémi Beauvais son préparateur et « media man » qui avait la double mission : faire des images et observer faits et gestes du skipper.

« Rémi n’a touché à rien. Il était là en spectateur attentif, c’était difficile pour lui… Même lorsque je suis tombé dans une zone de molle, au Cap Corse, il l’a vu et ne m’a pas réveillé !!! Dès demain, nous allons refaire le film de la course, débriefer sur les transitions, les manœuvres, les décisions que j’ai prises, le rythme, etc… C’est vraiment intéressant pour progresser ».

Clément Giraud définit le pourquoi de son engagement sur le Vendée, en novembre 2020 :

« Tourner autour de la Terre, c’est un rêve de gamin ! »

« Un de mes objectif est de faire découvrir la course ; le bateau »

« Mais encore, d’affronter le déni du statut de marin, …dans le Sud »

…et le comment :

« Acquérir une maîtrise totale de mon sport »

Planning 2019 de « Projet Envol – Avancer et Transmettre »

Dès la mi-avril, Clément et son « Envol » mettront le cap sur la Bretagne pour disputer le Grand Prix Guyader de Douarnenez, en équipage, du 4 au 6 mai.

Puis ils enchaineront sur la Bermudes 1000 Race, course phare du calendrier IMOCA : 2000 milles en solitaire, départ de Douarnenez, retour à Brest en passant par le Fastnet Rock et les Açores…

Le 3 août : Au départ de la Rolex Fasnet Race ; Cowes – Plymouth

Le 27 octobre : Au départ de la Transat Jacques ; Vabre Le Havre – Salvador de Bahia (Brésil)

Planning 2020

10 mai : The Transat ; Plymouth – New York

24 mai : Transat New York – Vendée ; New York – Les Sables d’Olonne

L’Everest des mers

Le Vendée Globe est la référence ultime en matière de course à la voile en solitaire. C’est fort logiquement, que l’épreuve a gagné le surnom d’Everest des mers.

Au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne, les solitaires doivent doubler les trois grands caps mythiques : cap de Bonne Espérance au sud de l’Afrique du Sud, cap Leeuwin au sud de l’Australie et le fameux Cap Horn à la pointe de l’Amérique du Sud. Particulièrement exigeante, cette formidable aventure humaine et technologique, se court sur des voiliers monocoques de soixante pieds, soit 18,28 m : les IMOCA.

Ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance extérieure, parcourt 5 océans, 25 000 mille nautique (45.000 kms).

Le Vendée Globe sacre tous les quatre ans un marin d’exception :

Titouan Lamazou en 1989, Alain Gautier en 1992, Christophe Auguin en 1996, Michel Desjoyeaux par deux fois en 2000 et 2008, Vincent Riou en 2004, François Gabart en 2012 et enfin Armel Le Cléac’h en 2016 qui détient le record de l’épreuve en 74 jours 3 heures et 35 minutes.

Le neuvième Vendée Globe s’élancera des Sables d’Olonne le 8 novembre 2020 à 13h02

Retours sur la 8-ème édition #VG 2016-2017 –

Le record : 74 j 3 h 35 minutes 46 secondes d’Armel Le Cleac’h

2,250 millions de visiteurs aux Sables d’Olonne

198 M€ de valorisation brute média en France

10 millions de visiteurs uniques du site web

71 millions de vidéos vues

1 274 h de TV dans le monde

22,9 millions de français ont suivi la 8-ème édition (2016-2017)

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